jeudi 19 décembre 2013

Marché de Noël Pocé sur Cisse

Marché de Noël les 7 et 8 décembre 2013
Pocé sur Cisse peut s'enorgueillir d’héberger  au moins trois apiculteurs (Bernard Gandon, Dominique Moncuit et Nathalie Guimberteau). Ces deux derniers étaient présents lors du marché de Noël.


Ils se livrent, amicalement, à une concurrence féroce pour savoir lequel piégera le maximum de frelons asiatiques. Pour le moment c’est incontestablement Dominique qui l’emporte.


Malheureusement, il est des trophées dont tout les apiculteurs de Touraine se passeraient volontiers.

samedi 7 décembre 2013

Construire un rucher

Les emplacements de ruchers
Parmi les nombreuses techniques d’augmentation du cheptel apicole, la récolte d’essaims directement dans le rucher est une solution confortable. Elle consiste à mettre à disposition dans le rucher une ruchette avec des vieux cadres de corps (cinq ou six) dont les effluves attireront les abeilles chargées de trouver un nouvel emplacement lors de l’essaimage. L’emplacement d’une ruche nécessite de fournir un support en hauteur, pour se prémunir de l’humidité du sol (et pour préserver le dos de l’apiculteur !), que l’on aura préalablement mis à niveau. En fait il faut ménager une légère pente vers l’avant de la ruche pour que l’eau de pluie ne ruisselle pas vers le fond la ruche et pour faciliter l’évacuation des débris par les abeilles nettoyeuses. Les supports, généralement des parpaings ou bien des chutes de bois (léger à manipuler pour les transhumances) doivent être positionnés perpendiculairement à l’ouverture de la ruche. Tout s’apprend ! Quand nous avons voulu vérifier le poids des ruches avant l’hivernage, nous nous sommes aperçus que cela n’était pas pratique de soulever certaines avec une main devant l’entrée de la ruche !
L’accumulation de ces emplacements disposés judicieusement définit la capacité du rucher à héberger de nouveaux pensionnaires.

En route vers le rucher, au fond de la pelouse

Quand l’essaim est capturé à proximité du rucher, on utilisera la « technique de la brouette » pour rapprocher la ruchette pendant plusieurs soirées, petit à petit, du rucher car un déplacement trop important et en journée empêcherais les butineuses de retrouver l’emplacement de la colonie.

 Les abeilles de l'essaim à la queue leu-leu pour rejoindre la reine dans la ruche

Assez rapidement cependant il est apparu nécessaire de disposer d’un deuxième emplacement de rucher qui permette de « désorienter » la colonie avant de la réintroduire dans le cœur du rucher. Idéalement ce deuxième rucher doit être éloigné d’au moins cinq kilomètres du précédent pour que les butineuses ne soit pas tentées de revenir à l’emplacement précédent.


M. Pascal Joseph, apiculteur à Nazelles, m’a heureusement permis de disposer de quelques emplacements à l’intérieur de l’un de ses ruchers à Pocé sur Cisse.
L'essaim prêt à cueillir

L'installation dans la ruchette est un peu confuse... ( l'essaim est énorme )
Après un déménagement de nuit à Pocé sur Cisse, l'essaim sera réinstallé dans une ruche près de son point de départ quelques semaines plus tard

Un rucher en construction. Il reste encore une grande surface à débroussailler


vendredi 6 décembre 2013

Les "essaims"...

Un bon moyen d'agrandir son rucher, est de capturer les essaims de printemps : la vieille reine après avoir assuré sa descendance, quitte sa ruche en entraînant une grande partie des abeilles gorgées de réserves. C'est ce que l'on appel un essaim.

Un bel essaim posé en attente de son futur logement.



Les apiculteurs sont souvent sollicités pour récupérer des essaims qui se posent à des endroits plus ou moins gênants.
Cela peut nous réserver quelques surprises... nid de guêpe, nid de frelon, essaims envolés, et le meilleur : des ruches sauvages. Par exemple "l'essaim" de l'église de Crotelles, à découvert après un début d'élagage :


Là il faut improviser !


Un peu de ficelage par ci par là...


On ne peut décidément pas abandonner ces futures ouvrières.

Le coin technique :

Le matériel nécessaire : 
  • une ruche Dadant (premier essai d'une ruche plastique Nicot... je préfère le bois)
  • une grille a reine
  • une hausse avec quelques cadres vieux cadres cirés et des cadres nus non filés.
  • un nourrisseur plastique Nicot (grande capacité)
  • un toit 
  • Des cadres de corps neufs gaufrés et quelques vieux cadres de corps gaufrés pour que la reine puisse reprendre immédiatement sa ponte et les ouvrières stocker leur miel et pollen.
D'abord l'ensemble des abeilles est introduit dans le corps de ruche avec la reine. Pas évident à transporter dans le rucher avec les rayons, les chutes de branches et les feuilles!
La reine ne pourra pas monter dans la hausse à cause de la grille à reine. Les rayons qui ne contiennent que du miel sont mis à la disposition de la colonie dans le nourrisseur. Les abeilles viendront prélever ce miel et le pollen pour le rapprocher de la nouvelle zone de ponte de la reine (dans le corps de la ruche). Quelques jours après l'introduction nous avons récupéré les rayons de cire totalement nettoyés. Nous avons conservé le nourrisseur pour aider la colonie à se fortifier avant l'hiver.
Dans la hausse, j'ai fait de la couture avec mes cadres de hausses non filés et non cirés afin de positionner les rayons contenant le couvain à différents stades de développement. Ce couvain s'est réparti sur 4 cadres. Pour maintenir le couvain au chaud, la hausse a été complétée sur ses extrémités avec des cadres de vieille cire. Les nourrices ont pu continuer l'élevage des larves. Trois semaines plus tard nous avons pu retirer la hausse. Toutes les larves ont survécu.

Pendant toutes ces longues opérations ces abeilles sauvages ont été des Z'amours... 

Nous espérons qu'elles passeront un bon hiver (nous avons dû compartimenter le corps de ruche qui était trop vaste compte tenu de la faiblesse de la colonie) et souhaitons pouvoir vous en donner de bonnes nouvelles au printemps 2014.












vendredi 29 novembre 2013

Les débuts...

Au printemps 2014, cela fera 10 ans que j'ai commencé ma carrière de débutante en apiculture. Au bout de dix courtes années, je suis enfin presque une débutante confirmée : l’apprentissage de l'apiculture est une question de patience. Heureusement il y a le Rucher Ecole et l'aide des anciens apiculteurs. C'est ainsi que Monsieur Gandon Bernard, Apiculteur à Pocé sur Cisse, m'a généreusement fourni l'hébergement de mon premier essaim capturé. Après quelques années et quelques dons supplémentaires le rucher se peuple.

Premier rucher : La clairière de jeunes sapins se remplissant au cours des années...