dimanche 30 novembre 2014

Adieu veau, vache, cochon, couvée

Bientôt la fin de l’automne, mais la saison apicole s’est terminée pour nous en plein milieu de l’été, avec la (relativement faible) récolte avancée sur le tournesol pour permettre la mise en place le plus tôt possible du traitement anti-varroa destructor (le petit vampire de la ruche) et s’assurer que les abeilles aient suffisamment de temps et de nourriture (fin de floraison des tournesols) disponibles pour stocker dans le corps de la ruche les réserves de l’hiver. Comme l’été s’est enfin réveillé en septembre et octobre ces précautions étaient cependant partiellement superflues.


Enfin un soleil chaud, fin septembre. Les sedums plantés au printemps sont prospères et fleuris













Il y avait tellement d’activités que certains apiculteurs auront peut-être été tentés de reposer des hausses en octobre pour récolter un miel de lierre ! La tradition veut que le butin de ces dernières occasions de faire bombance soit laissé aux abeilles pour l’hiver.


En prévision d’un automne précoce et froid, nous souhaitions également le cas échéant, avoir fini de nourrir les colonies faibles avant mi-septembre.
Pour l’essentiel les colonies ont des réserves suffisantes et seuls quelques essaims tardifs vont bénéficier du sirop fait maison. 
La technique de la pesée est très empirique : camper les pieds et soulever.

Quand le sirop n’est plus consommé (quelques litres seulement en 3 ou quatre approvisionnements), on constate que les colonies ont été convenablement stimulées et qu’avec la météo enfin clémente elles sont « gonflées à bloc ».












Un doute subsiste cependant sur les conséquences de cette hyperactivité tardive pour la longévité des abeilles d’hiver qui ne sont pas censés s’épuiser à parcourir des kilomètres de champs défleuris (on les a observé sur les fleurs les plus improbables, peu réputées en qualité de pollen et de nectar), mais s’économiser en vue de franchir l’hiver suffisamment nombreuses pour faire une belle grappe au cœur de la ruche. Par ailleurs, l’abeille qui rentre épuisée sinon bredouille, ne va-t-elle pas consommer les réserves de l’hiver ?
 Depuis des siècles , elles font ce qui doit être fait. Donc spéculant avec elles sur un hiver court et doux la voiture n’aura pas de pneus neige pour cet hiver.

L’automne, c’est aussi le moment du bilan apicole. Nous avons pu consulter de vieux traités d’économie apicoles (d’avant le varroa, les néonicotinoïdes et le frelon asiatique) : « d’un essaim deux ruches tu construiras, puis dès l’année  suivante ce seront huit colonies qui viendront étoffer ton cheptel et après la vente du miel, du nougat tu produiras», etc…etc.. Alors certes des colonies et même un peu de miel il y eu, mais quel labeur quand nous ne visions qu’une activité de loisir apicole.


Du travail parfois vain aussi : Big mama is gone, laissant une colonie dépleuplée et orpheline.

Adieu Essaim, Ruches, Miel et Nougats

Des menaces et des inquétudes aussi. L'expérience d’une colonie détruite en une dizaine de jours par le frelon asiatique et le sentiment que par un curieux « effet de bord », les produits de la ruche soient inconsciemment assimilés aux pesticides. 
De l’optimisme que diable : cessons d’associer systématiquement  les mots  Abeilles et  les maux Pesticides, sinon nos avettes vont vraiment finir par se vexer et il n’y aura plus de fête.


Et Nathalie ne pourra plus acheter son nougat.


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