dimanche 16 avril 2017

Fin de quinquennat

Trente jours
C’est suffisant pour carboniser une année apicole que les derniers jours d’avril 2016 laissait pourtant entrevoir avec une issue optimiste.
Le bilan est désastreux et pour la première fois nous sommes obligés de comptabiliser les pertes saisonnières comme nos collègues : pas loin de trente colonies disparues.
De quoi rendre le moral plus encalaminé que l’enfumoir en fin de saison
Habituellement nous considérons un orphelinage comme un simple incident fâcheux  que nous traitons avec l’apport d’un essaim sur la colonie orpheline.
Pas d’échappatoire cette année avec par exemple un rucher de douze colonies, sept orphelines et trois essaims capturés : le compte n’y est pas.

2016 est pour nous l’année des 2 saisons : mousson et saison sèche
En Touraine, le six juin 2016


Pas d’acacia, comme partout en Touraine.
 Une bonne dynamique sur le châtaigner mais une impossibilité de récolter car les cadres ne sont pas operculés (ils contiennent du nectar, mais pas du miel qui se définit par un taux d’humidité de moins de 20 % pour la plupart des récoltes)
Pas de Tournesol pour cause de sécheresse sévère et par voie de conséquence un miel toutes fleurs produit en petite quantité.

Nous ne nourrissons jamais les colonies en cours de saison, à peine une dose de survie pour les colonies  faibles à la sortie de l’hiver et une aide en sirop pour les essaims tardifs à la fin de l'été. D’aucuns prétendent que les apiculteurs auront consommé plus de tonnage de sucre que de miel produit en 2016. Nourrir des orphelines  ne présente pas beaucoup d’intérêt  de toutes façons. Nous nous contentons de laisser leur miel aux colonies (peut être une dérive vegan !..).


Dans les faits, il faut nourrir les colonies et surtout les essaims quand les conditions météo sont trop exécrables, même et surtout pendant le quinquennat de la pluie.





L'heure de la tétée pour un essaim avec les opercules du miel de printemps, sous la pluie











Le versant canicule de 2016.  A un petit détail prêt, le couvre-cadre sur le corps de ruche, on pourrait imaginer une superbe fin d’été sur le tournesol au rucher de la Rillonnière


Il ne s’agit en fait que de notre procédé de léchage des hausses réparties sur quelques ruchers  en fin de saison.  Nous évitons ainsi les phénomènes de pillage et de concentration de frelons asiatiques à proximité des ruchers. A noter que nous avons sur le couvre-cadre un carton avec des découpes décentrées pour que les abeilles ne cherchent pas à stocker du miel dans les hausses que nous voulons faire nettoyer pour l’hivernage. Nous stoppons la saison de récolte avant la fin de la floraison des tournesols pour que les abeilles commencent très tôt la collecte de leurs réserves d’hiver dans le corps de la ruche.