mercredi 5 juillet 2017

Crac boom hu

Dès la visite de printemps passée, nous savons déjà à quoi nous en tenir en matière d’essaimages futurs.
Sans surprise, c’est le rucher de lulu qui hébergea big mama qui ouvre le bal des essaims « irrécupérables ».
Big mama était un géant avec plusieurs reines. Cette lignée a depuis affiné sa technique pour ruiner les espoirs de récolte de ses gardiens.
Une reine quitte sa ruche avec ses suivantes et se pose sur le chemin principal des butineuses en sortie de rucher. L’essaim va gonfler ainsi pendant plusieurs jours en captant les butineuses de l’ensemble du rucher.
Perché à 5 mètres, jour après jour, Big Ben nous nargue et se moque gentiment des ruchettes pour capture d’essaim abondamment prépositionnées autour du rucher.

Avant son départ du rucher, nous pouvons estimer son volume à trois corps de ruche au moins.

Les gros essaims plus conventionnels nous posent aussi quelques problèmes. Cà ne rentre toujours pas dans la ruchette !. Qu’importe, nous allons innover avec le HLM. Cette Habitation à Loyer Modéré, dispense l’apicultrice d’exploser le budget d’acquisition de ruches pour des colonies qui doivent encore faire leurs preuves. Au lieu de rajouter une simple hausette de cinq cadres de hausse, nous en additionnons deux que nous remplissons avec des cadres de corps. Dans la pratique il n’échappera pas à nos collègues qu’une ruchette 6 cadres avec  un deuxième corps de cinq cadres, ça ne marche pas pour rentrer ensuite dans une ruche dadant dix cadres. Ce n’est pas le seul problème car nos HLM  sur colza ont bâtis onze cadres de corps sur toute la hauteur, parfois en moins de quinze jours. Et ce n’est pas mieux quand on remplace un cadre de corps par deux cadres de hausse. Pour enrucher il faut prévoir le nourisseur Nicot pour loger les  cinq à six centimètres de brèche qui font la liaison acrobatique avec les cadres du bas.
Pour cet HLM sur la base d’une ruchette cinq cadres, l’enruchage a été assez simple, d’autant que nous n’avons pas attendu qu’il construise dans les espaces intercalaires.


Pour cet autre HLM également à dix cadres de corps, nous avons eu besoin d’une ruche, d’un hausse pour récupérer les deux cadres de hausses remplis, et du nourrisseur pour loger les brèches le temps que les deux kilos de miel redescendent dans la hausse …


Pour la saison 2018, nous serons prêts avec des pseudo haussettes (quatre planches de bois) qui feront la liaison avec le corps de ruchette en éliminant l’espace constructible.

Contrairement à l’année passée, l’essaimage sauvage permet la survie et le développement (trop) rapide des essaims réfractaires aux ruchettes piège.
Celui-ci conserve l’avantage de ne pas tenter ses anciens propriétaires avec des brèches de plus de soixante dix centimètres de haut…


Pour la saison 2018, nous serons également prêts  pour les inévitables Big Mama, Big Ben et consorts.
Les bambous qui envahissent le jardin ont semble-t-il gagné un sursis justifié par la dernière invention de Nathalie :

Moi j'ai un piège à fillefille, un piège en bambou
Un joujou extra qui fait crac boum hu
Les fillefilles en tomb'nt à mes g'noux

On se fait la main sur de petites boules pas trop éloignés du sol et après on tentera la douche d’abeilles sur une sœur de Big Ben qui achève de vider le rucher à 4 mètres de hauteur.
Il se vérifie que le bijoux extra, il fait crac boom hu


Crac boom hu



Les fillefilles en tomb'nt à mes g'noux

samedi 1 juillet 2017

Visite de Printemps


Plus tôt dans la saison...
Toujours magique le printemps
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Toujours incertain également quant il faut planifier les visites de printemps au rucher : attendre la bonne température pour pouvoir inspecter le couvain à la sortie de l’hiver sans le refroidir, changer les cadres de rive avec des cires neuves avant qu’ils ne soient remplis par le nouveau miel de printemps ou par le nouveau couvain.

Cette année ce sera fin mars pour trouver des colonies sur 8 à 9 cadres  de couvain,  déjà pour la plupart avec de l’élevage de mâle et des champs de colza en floraison qui attendent les hausses.

Encore une fois nos colonies nous montrent à quel point elles sont moins frileuses que nous.

Pas de mortalité hivernale (avec  nos remerciements au traitement, chimique,  anti-varoa destructor), mais cependant de mauvaises surprises avec trois colonies dynamiques mais suspectes sur trois ruchers différents qui devront en partie être relocalisées sur notre « rucher hôpital ». Avant que les mâles ne sortent et que la dérive ne s’installe dans les ruchers pendant les miellées, l’apiculteur, quelque soit la taille de son rucher, doit prendre ses responsabilités, vis-à-vis de ses autres ruches et surtout de ses collègues.

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Jeux de gants lavables, eau de javel et plusieurs lève- cadre disponibles. Cette colonie va partir en observation sur le rucher hôpital.








Nettoyage du haut des cadres pour faciliter la pose des grilles à reines








Le printemps humide génère un début de moisissure sur les cadres périphériques


Une fois congelés, puis remis en service ils feront des cadres de rives acceptables,  avec des réserves, pour enrucher les essaims précoces élevés sur cires neuves.







Paré pour la saison



La visite de printemps nous apporte une quantité de signaux que nous apprenons à déchiffrer, année après année.

Les abeilles chez Jeanne sont toujours chouchoutées et nous le rendent bien, par leur douceur et l'absence d'agressivité.

Tu fais ta visite de printemps si tu veux, mais nous on te fais les poches !



Course au tournesol

En relisant le projet du blog, je me suis rendu compte que son objet « Les activités en Touraine au rucher de la Rillonnière avec Nathalie Guimberteau » n’était pas forcément mis à l’honneur.

Parlons donc d’activité
Planning au 30 juin
  • Faire un article pour le blog vendredi ou samedi !
  • Déménagement samedi soir de Saint Ouen à Saunay (6 colonies), puis de Saunay à Neuille le Lierre (3 colonies)
  • Dimanche  enrucher deux colonies entre les gouttes  à Saunay
  • Dimanche soir déménagement  de Saint Ouen à Saunay (six colonies), puis de Saunay à à Neuille le Lierre (2 colonies)
  • Lundi après midi  récolte du miel de forêt operculé sur 3 ruchers
  • Lundi soir déménagement de colonies (2) de Noizay à Neuillé le Lierre
  • Mardi après midi récolte du miel de forêt operculé sur 3 ruchers
  • Mardi soir fin du déménagement  du rucher de Saint Ouen à Saunay
  • Mercredi soir et jeudi extraction/nettoyage de la miellerie
  • Jeudi soir déménagement de colonies (5) sur tournesol depuis Reugny vers Neuille le lierre
  • Vendredi et/ou samedi distribution de hausses sur les ruches en production pour le miel toute fleurs.
  • Samedi soir déménagement de  colonies (5) sur tournesol depuis Poce sur Cisse vers Neuillé le Lierre.


Et cela c’est le planning d’un apiculteur dit de loisirs, imaginer ce qu’il en est pour un apiculteur avec 500 colonies.

Exceptionnellement nous avons beaucoup de ruchers, normalement sédentaires,  en risque de disette. Ceci est du à la raréfaction des plantations de tournesol sur le secteur nord est Touraine.

Exceptionnellement aussi nous avons décidé de produire du miel !, et le meilleur moyen est encore de mettre les abeilles en situation d’en produire, la planche d’envol à trois mètres du tournesol enfin arrosé par des pluies providentielles  qui sont également  un sursis pour certains châtaigniers.

Préparation du terrain pour les mini transhumances


Heureusement la saison est bien amorcée au point que les colonies ont déjà produit plus de miel que pendant toute la saison passée mais cela n’était pas vraiment difficile au vu des récoltes catastrophiques de 2016.